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suivent, mais changent à chaque instant d’objet. Rien n’étoit plus propre à dispenser de l’unité qu’une œuvre de cette nature, et il est même probable que deux esprits aimables et variés ont mieux réussi dans l’exécution de cet ouvrage que n’eût pu le faire, seul, le plus habile des deux.

Continuons donc d’accepter, dans son ensemble, comme il est accepté en littérature depuis près de deux cents ans, cet être complexe qu’on appelle Chapelle et Bachaumont. Tel qu’il est arrivé jusqu’à nous, avec ses qualités et ses imperfections, il a pris son rang, et un rang qui a sa valeur, parmi les écrivains françois ; aussi devoit-il être admis, un des premiers, dans cette suite de publications destinée à renfermer une certaine classe des richesses de notre langue. Seulement, faisons-lui avec sympathie, mais dans une mesure convenable, la part qui lui appartient en fait de préliminaires. Certes, il falloit compter sur une résignation des lecteurs qui n’est plus de ce temps-ci, pour écrire, ainsi qu’on l’a fait vers le milieu du siècle dernier, environ quatre-vingts pages, petit texte, de mémoires sur la vie de Chapelle, et presque autant de notes explicatives. D’autres, peut-être, ne lui ont pas fait pleine justice à cet égard. Evidemment la vie de Chapelle et celle de Bachaumont réunies ne con-