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tion d’une gaîté naturelle, sut, avec les accidents vulgaires d’un voyage ordonné par les médecins, produire un des ouvrages les plus spirituels, les plus agréables et les plus populaires que nous possédions en françois.

Chapelle mourut à Paris en 1686, au mois de septembre, âgé d’environ soixante ans.

Quant à son compagnon de voyage, François Le Coigneux, seigneur de Bachaumont, les éléments biographiques, bien que d’un ordre moins terre-à-terre, sont encore plus restreints. Né en 1624, et, par conséquent, de deux années plus âgé que Chapelle, il étoit le fils puîné du président Le Coigneux, qui figura si activement dans les troubles de la Fronde, et il l’y seconda de tout son pouvoir. Son frère aîné devant succéder à leur père dans sa charge, Bachaumont fut pourvu d’une place de conseiller-clerc. Il eut un sentiment assez vif des lettres ; mais il se contenta de les cultiver en homme du monde, faisant des couplets plus ou moins piquants contre Mazarin et des pièces plus ou moins jolies pour ses maîtresses. Saint-Marc n’a pu en réunir que quatre, dont il ne garantit pas même l’authenticité. Nous les donnons à la suite de celles de Chapelle.

Après la guerre de la Fronde, Bachaumont se démit de son emploi et se retira tout à fait des affaires publiques pour se livrer entière-