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RÉPONSE
DU
Levron à la Levrette des Comtesses.


Notre galanterie[1] fut hier si mal conduite qu’il est aisé de juger que les personnes qui s’en mêlèrent ne sont pas souvent employées en de pareils commerces[2]. Votre laquais, qui ne put jamais s’expliquer, vous tenoit de si mauvaise grâce que mon conseil ne vous jugea pas digne de moi ; mais un billet qui me fut donné de votre part ensuite me fit connoître que, si vous n’étiez pas extrêmement belle, au moins vous aviez infiniment de l’esprit. Je ne l’eus pas plus tôt lu qu’il me prit une furieuse envie de vous entretenir, et, si l’on ne vous eût remportée si vite, nous serions à présent en bonne intelligence, et je ne serois pas en peine de vous aller faire des excuses cette après-dîner. Cependant, pour ne vous point surprendre,

  1. Ancienne copie manuscrite : « Votre galanterie. »
  2. Copie manuscrite : « Employées en semblables commerces. »