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été encore permis de lui en supposer. Sans doute, dans ses nouvelles relations, l’on trouve toujours un grand nombre d’hommes de plaisir ; mais ces hommes sont les d’Effiat, les Vendôme, les De Vardes ; il en est aussi que, joyeuseté comprise, l’amour des lettres contribue à rendre ses amis ou ses patrons : l’abbé de Chaulieu, le grand Condé, le duc de Nevers, les deux ducs de Sully, et bon nombre d’autres. Dans les lettres seules, c’est Boileau, c’est Racine, c’est Segrais, celui-ci à la fois homme de lettres et homme de cour, c’est Molière surtout ; enfin Chapelle est, j’en conviens, le membre le moins grave, ou plutôt le plus léger, de la bonne compagnie, mais c’est du moins à la bonne compagnie qu’il appartient désormais ; il a décidément rompu avec la mauvaise, ce qu’il auroit pu faire, je suis obligé de l’avouer ici, sans imaginer, comme il l’a fait, pour soutenir le ton de plaisanterie adopté dans le récit de son Voyage, toute cette histoire de d’Assoucy, menacé d’être brûlé à Montpellier pour ses mauvaises mœurs : notre amitié eût-elle été le plus malheureusement surprise, il n’est jamais permis de manquer entièrement d’égards pour le souvenir des liens mêmes qu’on a dû briser.

À côté de cette situation d’homme d’esprit, d’homme jovial et recherché, bien que portant