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Qui n’appartient qu’au sang royal de France
Et dont son père a si fort éclaté.
Elle a de lui quelque vive étincelle
De ce qui brille en ses faits inouis ;
Elle prendra pour tes armes un zèle
À méconnaître et Philippe et Louis.
Par quoi, laissant leur haine naturelle,
Diront les tiens, étonnés, éblouis :

Rien de si beau, rien de si noble qu’elle.

» De la vertu le solide mérite,
Qu’elle préfère à ses divins appas,
Du moindre mal et l’horreur et la fuite
Qui vers le bien guident toujours ses pas,
Sont les trésors dont ta juste poursuite
Va t’enrichir, toi, prince, et tes états.
Pour la beauté sache même qu’Apelle
Rien de pareil ne produisit jadis.
Le grand Mignard confesse et point ne cèle
Qu’à pas un d’eux la peindre n’est permis.
En la voyant, tous ses portraits rappelle,
Et tu diras que dans eux tu ne vis
Rien de si beau, rien de si noble qu’elle. »

Envoi.

Roi des François, que ta valeur a mis
Trop au dessus de tous tes ennemis,
Pour craindre encor quelque guerre nouvelle ;
Roi très chrétien, qui jamais ne la fis
Que pour fonder une paix éternelle,
Qui puisse un jour dans la vaste Memphis