Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est elle, vous le pouvez croire,
Qui vous annonce, après l’histoire
De l’épouvantable débris
Qu’à peine en ses plus creux abris
Cache encor la montagne noire,
Que le grand duc........., épris
D’amour pour une autre Victoire,
Quitte le Rhin et sur la Loire
Vient enfin recevoir le prix
Que méritent son cœur, son grand nom et sa gloire.

Allons donc tous à sa rencontre,
Que notre impatience montre
Ce qu’on doit à ses longs travaux.
Surtout, villes de ces contrées,
Que, malgré les affreux assauts
De cent nations conjurées,
Nous voyons toujours labourées
Dans un plein et parfait repos,
Déployez vos riches livrées ;
Chargez vos femmes de joyaux ;
Préparez partout des entrées ;
Faites parler vos tribunaux,
Retentir vos maisons sacrées,
Luire et tonner vos arsenaux ;
Et que vos portes redorées,
De myrthe et de laurier parées,
Deviennent des arcs triomphaux.

Mais quoi ! Sur l’humide carrière
Autant que peut s’étendre l’œil,
Dans ce beau lointain de rivière,