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EXTRAITE D’UNE LETTRE
Écrite de la campagne à M. de Molière.

Je n’ai encore vu chez lui qu’un ou deux gentilshommes fort aisés et fort honnêtes gens ; néanmoins, comme il ne faut jurer de rien, s’il faut que les autres ne leur ressemblent pas, et que dans la suite quelqu’un de ces messieurs s’avise de nous venir faire ce beau compliment ordinaire, et d’être,

Pour mon malheur, aussi courtois
Que ceux de tant d’autres endroits,
Que pensez-vous que je devienne,
S’il faut que pendant plus d’un mois
Soir et matin j’en entretienne
Tout au moins deux, fort souvent trois,
De tout ce qu’on fait en Guienne
Pour l’alliance des deux rois ?

Au reste, il nous est impossible de manger sur le lieu ni de vous envoyer du gibier, à cause du