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Toutes les deux fois rebroussa

Plus de six heures en arrière.

Voilà bien le flux et reflux. C’est du fatras, assurément, que fait là le pauvre Chapelle ; mais, fatras pour fatras, encore vaut-il mieux le fatras qui est évidemment de l’auteur, et qui, bien ou mal, explique quelque chose, que le fatras sur lequel ont renchéri les éditeurs, et qui n’explique absolument rien.

Or je ne reproduirai pas ici le texte de La Monnoye, de Saint-Marc et des autres ; je me bornerai à remarquer que chez aucun d’eux ne se lit ce vers, d’un sens si précis et si nécessaire :

Deux fois Neptune elle pressa,

et qui est le correspondant indispensable de cet autre vers :

Deux fois si loin la repoussa.

Au milieu de ces nombreuses rimes redoublées, spécialité de Chapelle, rien n’obligeoit, sous le rapport de la forme, d’introduire ces mots : elle pressa, car, comme plus haut pour les rimes en ières, on trouve là trois autres rimes en ssa. Le sens seul étoit en souffrance, et, pour lui donner une demi-satisfaction, les éditeurs auxquels manquoit le vers nécessaire ont tordu le véritable texte (j’appelle toujours ainsi celui