Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’on récite à l’église, et j’allois tout effacer, quand un meilleur génie m’a inspiré que M. de Jussac, bien loin de s’en dégoûter, ne m’en suivroit que plus volontiers. Je lui veux donc laisser la plume pour faire à Votre Altesse une dédicace en belle prose d’avant-propos de tout ce que nous avons fait depuis que nous sommes ensemble, et dont non seulement pars magna fuit, sed maxima.

Quant à moi, pour vous marquer autant que je puis, Madame, l’extrême désir que j’ai de contribuer à la réjouir par ces bagatelles de Parnasse, je ne laisserai pas, malgré ce que j’en pense, d’y joindre un méchant Hiver burlesque, que j’adressois à M. l’abbé de Chaulieu. Je croyois le lui envoyer devant qu’il fût de retour ; mais je n’ai pu trouver d’occasion, et ce sera lui-même qui en sera le porteur. Au reste Votre Altesse sait trop bien tous les beaux endroits de l’auteur1 dont j’ai pris le commencement, pour oser lui marquer. Je la prierai seulement de le vouloir lire avec toute l’indulgence que demande cette façon d’écrire.


1. Horace.