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fémurs de martyrs, des cœurs de saint Louis, l’eau où Pilate se lavait les mains, la chemise de Jésus-Christ, le mouchoir de sainte Véronique, que sais-je ? toutes les pieuses découvertes faites naguères, afin de ranimer le zèle et de réchauffer la foi ; prenez, dis-je, cette série de pamphlets religieux, et les autres, les pamphlets politiques, écrits pour la réforme électorale et contre la dotation du duc de Nemours, pour les canons de M. Miot et contre les comices agricoles de M. Dupin, pour ou contre tant d’hommes et de choses, pour tout ce qui est équité, contre tout ce qui est abus aujourd’hui, dans tous ces petits chefs-d’œuvre vous retrouverez le même acharnement, la même fibre populaire, la même force de raisonnement, une logique de fer, une logique d’étau qui ne lâche plus ce qu’elle tient, et dont n’ont pu sortir sainte Flavie et le duc de Nemours, toute sainte et tout duc qu’ils sont.

Ah ! il est bien du pays de Paul-Louis Courier, il en a bien l’esprit, il en a bien la langue ! Riverain de la Loire comme lui, et chose remarquable encore, soldat d’artillerie comme lui, Claude Tillier est à Paul-Louis Courier ce que le soldat est à l’officier, ce que le peuple est au bourgeois, ce que le vrai maître d’école est au vigneron honoraire, le maître d’école pauvre au riche vigneron. S’il n’a pas toute l’élégance, toute la finesse, la correction et la pureté,