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Mon oncle voulut dîner en famille chez sa sœur avec M. Minxit ; mais le brave homme, quoique son cher Benjamin fût là devant lui, sain, sauf, et victorieux, était triste et préoccupé. Ce que mon oncle avait dit le matin à M. de Pont-Cassé lui revenait sans cesse à l’esprit. Il disait qu’il avait dans les oreilles comme une voix qui l’appelait vers Corvol. Il était en proie à une agitation nerveuse, semblable à celle qu’éprouvent les personnes qui, n’étant pas habituées au café, en ont pris une forte dose. À chaque instant, il était obligé de quitter la table et de faire un tour dans la chambre. Cet état de surexcitation effraya Benjamin et il l’engagea lui-même à partir.