Page:Œuvres de C. Tillier - I.djvu/168

Cette page n’a pas encore été corrigée

chemins ! je suis brisé ; j’ai fait ce matin plus de quinze lieues, qu’on me débotte bien vite et qu’on me bassine mon lit.

— M. Minxit, je vous en prie ! lui dit le paysan lui présentant sa fiole.

— Va-t-en au diable avec ta fiole ! dit M. Minxit ; tu vois bien que je n’en peux plus. Voilà comme vous êtes tous ; c’est toujours au moment où j’arrive de campagne que vous venez me consulter.

— Mon père, dit Arabelle, cet homme aussi est fatigué ; ne le forcez pas à revenir demain.

— Eh bien ! voyons donc la fiole, dit M. Minxit d’un air extrêmement contrarié, et s’approchant de la fenêtre : Cela, c’est de l’urine de ta femme, n’est-ce pas ?

— C’est vrai, monsieur Minxit, dit le paysan.