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PENSÉES.

l’obscurité même de la religion, dans le peu de lumière que nous en avons, dans l’indifférence que nous avons de la connaître.

45] 566

On n’entend rien aux ouvrages de Dieu, si on ne prend pour principe qu’il a voulu aveugler les uns, et éclairer les autres.

ifo 567

Les deux raisons contraires[1]. Il faut commencer par là : sans cela on n’entend rien, et tout est hérétique : et même, à la lin de chaque vérité, il faut ajouter qu’on se souvient de la vérité opposée[2].

i53] 568

Objection. Visiblement l’Écriture pleine de choses non dictées du Saint-Esprit. — Réponse. Elles ne nuisent donc point à la foi. — Objection. Mais

566 Cf. B., 118 ; C, i44 ; P. R-, XVIII, a4 ; Bos., II, m., 11 ; Faug., II, 116 ; Hat., XX, 19 ; Mol., I, 319 ; Mien., 112.

557 Cf. B., 34i ; C, 294 ; Faug., II, 073 ; Hat., XXV, 192 ; Mol., II, 100 ; Mien., 3Go.

Cf. B., 3 9 5 ; C, 3G 7 ; Faug., II, 28 ; Hat., XX, 18 ; Mol., 1, 3i5 ; Migh., 373.

  1. « Il n’y a raison qui n’en aye une contraire, dit la plus saine et la plus seure philosophie, ce qui se monstreroit par tout qui voudroit. » Charron, De la sagesse, I, xiv, 11.
  2. Voir les exemples du fr. 362.