Toutes les richesses de la terre insuffisantes sans son consentement[1] !
Ne diriez-vous pas que ce[2] magistrat, dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, se gouverne par une[3] raison pure et sublime, et qu’il[4] juge des choses dans[5] leur nature sans s’arrêter à de vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ? voyez-le entrer dans un sermon[6] où il apporte un zèle tout dévot, renforçant[7] la solidité de sa raison par[8] l’ardeur de sa charité[9] ; le voilà prêt à l’ouïr avec un respect[10] exemplaire. Que le prédicateur[11] vienne à paraître, que la nature lui ait donné une voix enrouée et un tour dévisage bizarre[12], que son barbier l’ait mal rasé, si le hasard l’a encore barbouillé de surcroit, quelque grandes[13] vérités qu’il
altérées ! combien.] Il a barré cette phrase inspirée d’exemples rapportés par Montaigne (I, 20), et où il y a le pressentiment de la théorie moderne sur la suggestion hypnotique et sur les maladies nerveuses.
- ↑ Première rédaction qui prépare et explique la seconde : [Combien de richesses inutiles à celui qui s’imagine n’en avoir pas assez ! Je ne sais d’où vient que le plus grand homme.]
- ↑ [Sénateur] dont la [mine a une gravité qui] impose.
- ↑ Une, en surcharge.
- ↑ Qu’il, en surcharge.
- ↑ Page 362 du manuscrit. — [Le fond, sans.]
- ↑ Pascal avait d’abord écrit [dans une église] ; c’est peut-être ce qui explique l’emploi de dans, qui d’ailleurs au xviiie siècle était encore usité là où nous mettons aujourd’hui à.
- ↑ [L’égalité.]
- ↑ [La] charité [de sa foi.]
- ↑ Le voilà à exemplaire, en surcharge.
- ↑ [Plein et sincère.]
- ↑ [Monte [ait la barbe mal faite.]
- ↑ Que son à rasé, surcharge.
- ↑ [Choses] qu’il [prononce].