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renvoyons aux Pièces justificatives[1], il trouvera une série d’arguments où nous avons marqué la sorte de continuité logique qui apparaît selon nous d’une section à l’autre, et dans une même section d’un fragment à l’autre. Mais, si l’existence même de cette continuité logique nous assure de n’avoir pas été absolument infidèle à Pascal, nous voudrions aussi qu’on ne s’en exagérât pas le caractère ou la prétention. Nous n’avons pas échappé à l’arbitraire et nous n’avons pas évité toute incertitude ; nous savons en particulier qu’il n’y a pas de distinction expresse entre certains fragments de la section II qui visent à établir par la psychologie la misère de l’homme et certains fragments de la section VI qui tirent des oppositions entre les philosophies la preuve de sa double nature, ou encore entre ceux de la section VII sur Jésus-Christ rédempteur, et ceux de la section XII sur Jésus-Christ personnage historique. Nous avons conscience que nous publions, non un ouvrage de Pascal, mais ses écrits posthumes. Nous tenons par-dessus tout à respecter le caractère fragmentaire que la mort leur a imposé, limitant le contenu, et masquant ainsi la portée, d’une « digression » que l’ordre du cœur devait pousser jusqu’à la fin commune.

  1. Vide p. cclv, sqq.