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sée à Pascal (p. 193), au dos de la page 409 est une série de calculs, un lemme avec figures. Ailleurs un reçu de Pascal (page 121), un brouillon de lettre (p. 2) et jus qu’à des lignes telles que celles-ci : apportez faire un tour, apportez de la chandelle, etc. (p. 440).

Sur ces caractères que présente le manuscrit, est-il possible, comme on l’a proposé, de classer les fragments par leurs dates, en réunissant les fragments qui sont sur un même papier ou qui ont la même couleur d’encre ? L’hypothèse est ingénieuse ; il est probable qu’elle ne. pourrait être suivie bien loin. Il ne faut pas s’imaginer Pascal comme un homme de lettres qui s’installe à heure fixe dans son cabinet. C’est un méditatif, et c’est un malade : il saisit au hasard le premier papier qui lui tombe sous la main, et il fixe ses souvenirs. D’ailleurs il voyage : peut-être en Poitou chez le duc de Roannez, en tout cas, à Clermont chez Périer ; en 1656 il est à Vaumurier, puis à Port-Royal-des-Champs ; il se cache pendant qu’il écrit les Provinciales. L’encre comme le papier change avec ces déplacements ; quelquefois elle varie à l’intérieur d’un même fragment, par exemple, entre Epictête et conclut (fr. 350, p. 155 du manuscrit).

En fait, pour dater les fragments, nous n’avons qu’un petit nombre de points de repères ; la lettre du 19 février 1660 au verso du fragment 818 dicté à Mme Périer, p. 198, ou bien les allusions historiquées notées par Havet :’le fragment sur Cromwell (fr. 176) est postérieur à mai 1660, le fragment sur les Trois Hôtes est assez probablement de 1656 (177).

Pour compléter ce travail, il faudrait examiner la nature intrinsèque et la destination des fragments. En dehors de l’Apologie, un grand nombre de fragments sont des