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ras de l’écriture, des feuilles volantes en une infinité de petits morceaux ; puis on s’est livré à un jeu de patience qui consistait à en coller le plus grand nombre possible sur une même page du recueil. Telle page devient ainsi une véritable mosaïque où on relève huit, neuf, dix et jusqu’à onze tronçons (cf. p. 23, 39 ; 79, 83, 427 ; 63). À ce jeu, combien avons-nous perdu de lignes inachevées ou bar rées ? nous ne pouvons que le soupçonner, à voir celles qui nous sont parvenues uniquement parce qu’elles étaient écrites au verso d’un fragment qu’on a bien voulu respecter. Ainsi page 146 le fragment 370 ; ainsi page 94 on a découpé le fragment qui débute par ces mots : Il est vrai qu’il y a de la peine en entrant dans la piété, brouillon probable d’une lettre à Mlle de Roan nez (fr. 498), mais au verso on a mutilé le fragment 905 Sur les confessions et absolutions sans marques de regret ; de même, page 90, pour le fragment : le juste agit par foi (fr. 504). Quelquefois même le papier lui-même n’est pas intact : tel est le cas pour le fragment 668, p. 97.

Même en présence d’un long fragment, le relieur ne se soucie pas toujours de respecter la suite des pages, il ne tient pas compte des signes de renvoi : le fragment sur le Divertissement court de la page 139 à la page 210, puis 209, 217, 133 et 217 ; le 722 (prophéties de Daniel) va de la page 309 à la page 315, pour se terminer à la page 289 ; le fragment 430 (la conférence préparée pour Port-Royal) occupe les pages de 317 à 326, puis il faut en cher cher la fin à la page 57. On a seulement pris la précaution délaisser une feuille de blanc entre chaque page écrite, de telle sorte qu’aux 253 pages écrites par Pascal correspondent 492 pages numérotées dans le recueil. — Le recueil est précédé des trois feuilles d’attestations dont nous venons de faire mention, du Mémorial et de sa copie ; il est suivi de