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SECTION I. 17

229] 3

Ceux qui sont accoutumés à juger par le senti ment ne comprennent rien aux choses de raisonne ment, car ils veulent d’abord pénétrer d’une vue 1 et ne sont point accoutumés à chercher les principes. Et les autres, au contraire, qui sont accoutumés à raisonner par principes, ne comprennent rien aux choses de sentiment, y cherchant des principes et ne pouvant voir d’une vue.

169] 4

Géométrie, finesse, — La vraie éloquence se


découverte du calcul infinitésimal et son application aux problèmes de la mécanique et de la physique, la physique redeviendra aussi subtile et aussi complexe que peut l’être la géométrie. Le commentaire de Ravaisson {Philosophie de Pascal, Revue des Deux-Mondes, i5 mars 1887, p. 4o6) correspond plus à ce qu’on eût attendu de Pascal qu’à ce qu’il a dit réellement : « Dans la physique déjà on a affaire à des réalités. Les phénomènes y dépendent d’un grand nombre de prin cipes différents, et de principes difficiles à saisir ; il faut les démêler les uns d’avec les autres, et faire exactement dans les conséquences la part de chacun. Il ne s’agit plus ici de principes qu’on puisse appeler, dit Pascal, gros ou grossiers, et de déductions rigides : il faut, au lieu de l’esprit géométrique, un esprit de finesse. »

3

Cf. B., 3c,3 ; C, a63 ; Bos., I, x, 33 ; Faug., I, a5i ; Hat., VII, 33 ; Mol., II, i4i ; Mich., 486.

1. L’expression se retrouve chez Méré dans une phrase dont Pascal eût sans doute souligné la confusion : « Quand elle [l’imagination] s’accoutume à considérer ces objets tout d’une vue. » {De l’Esprit, P-9 1 -)

4

Cf. B., 32.3 ; C, 4o3 ; Bos., I, x, 3/, et 36 ; Faug., I, i5i ; Hav., VII, 34 ; Mol., II, i3q ; Mien., /jia.