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Diverses sortes de sens droit ; les uns ’ dans un certain ordre de choses, et non dans les autres ordres, où ils extravaguent.

Les uns tirent bien les conséquences de peu de principes, et c’est une droiture de sens 2.

Les autres tirent bien les conséquences des choses où il y a beaucoup de principes.

Par exemple, les uns comprennent bien les effets de Feau, en quoi il y a peu de principes ; mais les con séquences en sont si fines qu’il n’y a qu’une extrême droiture d’esprit qui y puisse aller.

Et ceux-là ne seraient peut-être pas pour cela


pouvez ainsi diviser cette ligne, si ce qui la compose est inégal comme un nombre impair ? Je vous apprends que, dès qu’il entre tant soit peu d’infini dans une question, elle devient inexplicable, parce que l’esprit se trouble et se confond. De sorte qu’on en trouve mieux la vérité par le sentiment naturel que par vos démonstrations. » À quoi Pascal répond par le jugement suivant, extrait d’une lettre à Fermât (29 juillet 1654) > « Je n’ai pas le temps de vous envoyer la démonstration d’une difficulté qui étonnait fort M. de Méré : car il a très bon esprit, mais il n’est pas géomètre ; c’est, comme vous savez, un grand défaut, et même il ne comprend pas qu’une ligne mathématique soit divisible à l’infini, et croit fort bien entendre qu’elle est composée de points en nombre fini, et jamais je n’ai pu l’en tirer j si vous pouviez le faire, on le rendrait parfait. Il me disait donc qu’il avait trouvé fausseté dans les nombres par cette raison. » Tandis que Pascal joint l’esprit de finesse à l’esprit de géométrie, Méré demeure le type des « fins qui ne sont que fins ».

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Cf. 13., 3i 7 ; G., 601 ; P. R., XXXI, 2 ; Bos., T, x, 2 ; Faug., I, i5 2 ; Hav., VII, 2 ; Mol., II, i^o ; Mich., 45a.

1. C’est-à-dire ceux qui Ont le sens droit, tournure qui n’est même pas une négligence, le fragment ayant été dicté par Pascal, a. [Quo tous u’.j