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iv
LES COPIES MANUSCRITES

La copie manuscrite vient du bénédictin Jean Guerrier[1] ; il la tenait de Marguerite Périer qui la lui avait donnée avec la bibliothèque de Pascal. Elle reproduit un état où auraient été à un moment donné les Pensées de Pascal ; mais il paraît bien que ce ne peut être l’état initial des fragments posthumes. En effet le recueil manuscrit, d’écriture et d’aspect homogènes, est pourtant un double recueil. Jusqu’à la page 188, les fragments sont classés sous un certain nombre de titres empruntés à Pascal, comme s’ils étaient disposés pour l’impression. Une table des matières rappelle les titres et en établit le lien ; elle nous fournit ainsi le plan d’une édition des Pensées, et nous le reproduisons ici : Ordre, Vanité, Misère, Ennui, [Opinions du peuple saines[2] ] Raison des effets, Grandeur, Contrariété, Divertissement, Philosophes, Le Souverain bien, A. P. R. Commencement, Soumission et usage de la raison, Excellence, Transition, (c’est-à-dire, comme il est expliqué dans le Recueil, Transition de l’homme à Dieu), La nature est corrompue, Fausseté des autres religions, Religion aimable, Fondement, Loi figurative, Rabbinage, Perpétuité, Preuves de Moïse, Preuves de Jésus-Christ, Prophéties, Figures, Morale chrétienne, Conclusion. — Après cette conclusion, à partir de la page 188, c’est comme un second recueil qui commence, plus important que le premier par le nombre des fragments, mais où l’on chercherait en vain une volonté ou même une apparence d’ordre. — Une seconde copie, qui est également à la Biblio-

  1. En tête du recueil est l’attestation suivante : « S’il arrivait que je viens à mourir, il faut faire tenir à Saint-Germain-des-Prés ce présent cahier pour faciliter la lecture de l’original qui y a été déposé. Fait à l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély, ce Ier avril 1723. Signé : Fr. Jean Guerrier.
  2. Rayé dans les deux copies.