Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/335

Cette page n’a pas encore été corrigée

connoistre que cet avis vient de moy ny directement ny indirectement. Vous m’obligerez bien si vous voulez me donner avis quand vous aurez receu cette lettre parce que, comme j’ay esté obligée d’y mettre tous les noms je serois bien faschée qu’elle fut perdue. Je vous prie aussy de me mander en mesme tems Testât de vostre santé, j’ai eu bien de la joye d’aprendre par mes enfans vostre guerison aussy tost que vostre maladie. Je prie Dieu qu’il vous conserve aussy longtems et aussy heureusement que le souhaitte, Monsieur, vostre tres-humble et très obéissante servante.

G. Pascal.

Toute ma famille vous salue icy aveques tout le respect et la tendresse possible et vous demande la continuation de l’honneur de vostre amitié.

(A Monsieur Monsieur Veillant Médecin de Madame la Duchesse de Guise.)

XI. — Lettre de Madame Perier à Monsieur Vallant (Autographe à la Bibliothèque Nationale, ms. f. fr. 17047, f° 270).

A Clermont ce 7e Décembre 1676.

Je vous suis sensiblement obligée, Monsieur, de l’extrême bonté que vous avez pour mes enfans, aussy bien qu’à M. Nicole et à toutes les personnes qui ont la bonté de s’intéresser à leur conduitte. C’est pourquoy je suis bien aise de vous rendre comte de leur petit voyage. Ils arrivèrent icy le 29e Septembre[1], et n’y trouvèrent point leur frère aisné ; il estoit à vendanges d’où il ne revinst que i5. jours après et le malade fut bien tout ce tems-là sans ressentir aucun effet de la boisson des eaux. Sur la fin d’Octobre, ils nous tesmoignerent qu’ils seroyent bien aise de s’en retourner, et nous dirent qu’ils

  1. « Ils venoient des eaux de Vichy » (note de Vallant).