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Quand on a compris une fois parfaitement cette différence, on n’est plus surpris de voir que St Augustin dise que les Commandemens sont possibles à l’homme et toujours possibles, non seulement aux justes mais à tous les hommes, car le salut ne se peut opérer que par la coopération de l’homme ; qu’il est en nostre puissance de garder les Commandemens : parce que toutes ces choses sont véritables dans les effets particuliers. Ce ne sont pas là les expressions discernantes et particulières des partis. Mais quand on voit dans St Augustin que l’homme ne peut accomplir les Commandemens, que la grâce seule opère tout le salut, on connoist à ces marques quel est son sentiment, et ses dernières expressions ne sont pas contraires aux premières, parce qu’elles regardent des choses différentes.

Et ce que nous disons de St Augustin se doit entendre de l’Ecriture. Tous les passages qui marquent la nécessité de la coopération, les commandemens, les corrections ; et mesme ces expressions : Si vous

  1. Ms. 12449, fos 707-709 Ce fragment suit immédiatement celui que nous donnons ci-dessous, p. 204. Une note du manuscrit (cf. p. 203, n. 2) indique que le copiste n’a pas vu un renvoi marqué sur l’original. — Bossut a publié le début de ce fragment jusqu’à la citation de St Augustin, dans la Lettre'… p. 455.