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INTRODUCTION

I. — HISTORIQUE.

L’authenticité des Écrits sur la grâce ne peut être mise en doute. Elle est établie d’abord par une attestation de Louis Perier, qui accompagnait les originaux aujourd’hui perdus et qui a été insérée en tête du manuscrit des Pensées : (vide Pensées, T. I, p. xlii) :

« Je soussigné, Prestre, Chanoine de l’Église de Clermont, certifie que le présent volume contenant… pages dont il y en a plusieurs en blanc, a esté trouvé après la mort de M. Pascal, mon oncle, parmi ses papiers et est en partie escrit de sa main et partie qu’il a fait copier au net sur sa minute, lequel volume contient plusieurs pièces imparfaites, sur la Grace et le Concile de Trente et je l’ay deposé dans la Bibliothèque de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prez, à Paris, pour y estre conservé parmy les autres manuscrits.

Paris, ce vingt-cinq septembre mil sept cent onze.

Perier. »

Au défaut des originaux[1], nous avons des copies de ces

  1. Un fragment de notes prises en vue de ces écrits a été acquis en 1866 par la Bibliothèque Nationale et annexé au manuscrit des Pensées : (cf. Pensées, T. I. p. xliv). Voici le texte de ce fragment (cf. Pensées, fr. 514, T. II, p. 411 sqq.) ; il est reproduit ci-contre en fac-simile :

     « Operez vostre salut avec crainte.
    « Preuves de la prière.
    « petenti dabitur. Donc il est en nostre pouvoir de demander, au
    contraire du…
    « Il n’y est pas puisque l’obtention le prieroit n’y est pas. Car
    puisque le salut n’y est pas, et que l’obtention y est, la prière n’y est
    pas.