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��LETTRE DE LA SOEUR JACQUELINE DE SAINTE- EUPHEV1IE PASCAL A LA MERE ANGELIQUE, ACCOMPAGNÉE DE LA RÉPONSE 1 .

��Ce i cr Sept. 1660.

Ma très chère Mère, M p Singlin m'a ordonné de vous dire que nous nous accommoderons fort bien de sœur N. si petite et man- chote soit elle. Il y a une infinité de choses où elle nous sera bien utile, et en vérité nous sommes si cour- tes de monde avec toutes nos malades que nous ne sommes pas en état de refuser aucun secours.

��Du 2. Septembre.

Ma très chère Sœur, Vous n'avez pas considéré qu'en acceptant cette fille pour le très petit secours que vous en pourrez recevoir vous vous engagez à la garder toute sa vie et à la faire R se . Car si estant dehors c'est une impor- tunité continuelle qu'elle fait à M. S., si une fois elle est dedans on ne pourra jamais s'en défaire, et on aura sur les bras tous les R x de N. qui ont importuné pour elle avec une violence, s'il faut ainsi dire, aussi grande que si on y eut esté vraiment obligé. Je ne doute pas de vos besoins, mais certes ils ne diminueront gueres, et ils pourront estre se- courus par d'autres voyes. Il en sera pourtant tout ce qu'il plai-

��1. Cette lettre, encore inédite, est disposée sur deux colonnes. A la demande de la Mère Angélique, les religieuses laissaient une moitié de la page libre pour la réponse.

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