SIXIÈME ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS. — INTRODUCTION 39
preuves, et à eux à se défendre. Souffrez que j'entretienne la paix avec vous sans blesser l'honneur qui est deu à ces grands hommes, dont la mémoire survivra à vos querelles. Contentez- vous que j'évite les fautes où je croy que quelques-uns sont tombez, sans les faire connoislre au peuple qui n'en peut tirer que du scandale. S'il estoit question d'attaquer des Hé- rétiques, je ferois gloire de combatre sous vos enseignes, et d'apprendre de vous à manier ces armes de lumière, qu'un véritable zèle met entre les mains des enfans de Dieu : Mais tandis qu'il s'agit de flestrir le nom des plus célèbres Théolo- giens, pardonnez moy si je dis que c'est une entreprise dont je ne me sens pas capable, et que j'aime mieux attendre la censure de leur doctrine d'une autorité souveraine, que de précipiter la mienne [p. 5o].
Le cinquième Écrit des curés eut un grand succès en France, « tout le monde convenant que les Jésuites n'avoient jamais esté poussez si vertement que par cet ouvrage » (Her- mant, Mémoires, T. IV, p. 98). Le sixième, destiné à réfuter
l'opuscule intitulé : Le sentiment des Jésuites fut approuvé le
25 juillet, et publié à la fin du même mois. Hermant n'en indique pas l'auteur : Fouillou l'attribue à « Pascal selon Perrier » ; Goujet, à Arnauld. Les éditeurs d'Arnauld notent que ce sixième Écrit « est attribué comme le précédent à M. Pascal, et [que] l'on y remarque un rapport évident avec la cinquième de ses Lettres à un Provincèal. » Il y a lieu en outre de signaler que certaines Pensées, et notamment le fragment 980, ont été rédigées en vue de cet écrit. Il est donc tout-à-fait vraisemblable que Pascal en est encore l'au- teur.
II. _ SOURCES
Plusieurs citations ont été empruntées à l'Extrait fait par les curés de Paris en septembre i656.
Extrait de quelques-unes des plus dangereuses propositions de la Morale de plusieurs nouveaux Casuistes, fidèlement
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