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��INTRODUCTION

��I. — HISTORIQUE

La Faculté de Théologie, après avoir, le 1 3 et le 1 4 juin, condamné plusieurs propositions de V Apologie des Casuistes sur l'usure, décida de ne pas poursuivre ses délibéra- tions, et conclut à la condamnation de l'ouvrage. Une com- mission d'examinateurs arrêta les termes de la censure qui fut lue, approuvée, et imprimée le i6 juillet. Le chancelier obtint néanmoins qu'on ne la publierait pas avant le retour du roi : elle parut enfin le 19 octobre. La Faculté avait voulu blâmer incidemment les Provinciales ; elle avait ajouté à la censure cette clause: « ...factam esse Apologiam occasione epistolarum Provincialis ad amicum quas non probat Facultas, utpote quas audivit Romae damnatas. » Elle dut, sur l'ordre formel de l'avocat général Talon, supprimer la mention d'un décret rendu par l'Inquisition, qui n'était pas reconnue en France ; on adopta cette formule : « Caeterum cum liber iste occasione Litterarum sub incerto amici ad Provincialem no- mine Gallico idiomate missarum compositus sit, quemadmo- dum eadem Facultas preedictas Epistolas non intendit ullatenus approbare, ita nec plures alias ejusdem Libri propositiones ».

Les curés de Nevers présentèrent, le 5 juillet, une requête à leur évêque contre ï Apologie; le même jour, ceux d'Amiens demandèrent en outre la condamnation de plusieurs pro- positions dictées dans le collège des Jésuites d'Amiens par les Pères Longuet, Simon de Lessau et Poignant. Le 10, l'évêque de Beauvais reçut une requête analogue de trois-cent-quatre curés de son diocèse.

}je bruit se répandit aussi que les Jésuites étaient très di-

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