Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/363

Cette page n’a pas encore été corrigée

LETTRE DE A. DETTONVILLE A CARGAVY 347

dire que la distance du premier au second soit égale à la distance du second au troisième, et à- celle du troisième au quatriesme, etc.), lesquels plans cou- pent toute la grandeur proposée en une multitude indéfinie de parties comprises chacune entre deux quelconques de ces plans voisins.

Maintenant, si de tous ces plans on en considère principalement trois, sçavoir les deux extrêmes, qui comprennent la grandeur proposée, et celuy qui passe par le centre de gravité de la grandeur propo- sée, et qu'on entende qu'une droite quelconque menée perpendiculairement d'un des plans extrêmes à l'autre rencontre le plan du centre de gravité, lequel la divise en deux portions : cette droite en- tière, qui mesure la distance d'entre les plans extrê- mes, sera appelée la balance de la grandeur propo- sée, et ses deux portions, qui mesurent la distance entre le centre de gravité de la grandeur proposée et les plans extrêmes, s'appelleront les bras de la balance. Et la raison d'un de ces bras à l'autre se trouvera en cette sorte :

Je dis qu'un des bras est à l'autre (c'est à dire que la distance entre le centre de gravité de la figure et l'un des plans extrêmes est à la distance entre le mesme centre de gravité et l'autre plan extrême) comme la somme triangulaire de toutes les portions de la figure, à commencer par le premier plan extrême, à la somme triangulaire de ces mesmes por- tions, à commencer par l'autre plan extrême.

�� �