Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/179

Cette page n’a pas encore été corrigée

TROISIÈME LETTRE RELATIVE À LA CYCLOÏDE 163

prix vaines et chimériques : et mon second écrit le marque encore trop clairement ; car voici les règles que j'y ai établies : que ceux-là seuls seront admis qui dans le tems prescrit auront fait signifier à Monsieur de Garcavi, par un acte public, qu'ils ont les solutions, en lui en envoyant, ou une démonstration abrégée, ou au moins le calcul d'un certain cas, par où il parût qu'ils ont tout résolu. Qai publico ins- trumento intrà prxstitatum tempas, illustrissimo do- mino de Carcavi signifie averit se eorum qux quœsita sunt solutionem pênes se habere, et aat demonstratio- nem quantamvis compendiosam ad ipsum miserit, aut saltem ad conjîrmandam suse assertionis veritatem casas quem mox designabimas calcalam dederit, hune nobis satisfecisse declaramus.

Voilà mes termes, qui assurément ne souffrent aucune équivoque, et par lesquels j'ai établi les conditions les plus équitables que j'ai pu m'imaginer ; car ayant établi qu'on prendroit date du jour qu'on auroit signifié et délivré à Monsieur de Carcavi même la démonstration ou le calcul proposé, j'ai retranché toutes les disputes sur la primauté, qui seroient nées, si on avoit pris date du jour de l'envoi, ce qui les auroit fait demeurer indécises durant plusieurs mois ou plusieurs années, comme il a déjà été dit. En exigeant qu'on fît cette signification par un acte pu- blic, j'ai arrêté de même les soupçons et les dis- putes qui auroient pu naître entre les pretendans sur des écrits de main privée, chacun ayant inte- rest d'estre non seulement premier, mais encore seul.

�� �