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foule d'Auteurs de leur Société, ou quelques autres nouveaux Casuistes aussi corrompus qu'eux ausquels ils vouloient don- ner une autorité souveraine dans l'Eglise ; l'autre, à alléguer faussement les SS. Pères, comme estant de leurs sentimens. C'est contre ces deux excez que les Curez firent ces deux Ecrits : Le premier, qui fut reveu par les Députez le 7. May suivant la conclusion de l'Assemblée Synodale du dernier Avril, et publié peu de jours après, portoitce tiltre : Troisième Ecrit des Curez de Paris L'autre Ecrit des Curez pour ren- verser les réponses des Jésuites, et qui fut signé par les Dé- putez le 2.3. May, portoit pour tiltre : Quatrième Ecrit des Curez de Paris.... Ce fut en ce temps que Monseigneur l'Eves- que d'Orléans prenant l'occasion de son synode gênerai qui se devoit tenir à Orléans le Mardy 4- Juin, se crût obligé de ne pas laisser sans condamnation un livre si préjudiciable au salut des âmes, qui avoit esté répandu par les Jésuites en plusieurs lieux de son Diocèse. C'est pourquoy en ayant dressé la Censure qui condamne cette Apologie, comme contenant plusieurs très-mauvaises et tres-pernicieuses maximes, qui corrompent la discipline et les mœurs, et qui introduisent un relâchement entièrement opposé aux règles de l'Evangile, elle fut publiée les Festes suivantes de la Pentecôte. En quoy il eut la gloire d'estre le premier entre tous les Prélats, qui ait condamné ce méchant livre.

L'onzième du mesme mois de Juin, le cinquième Ecrit des Curez de Paris fut signé par les huit Députez ayant pour tiltre: Cinquième Ecrit des Curez de Paris — C'estoit peut-estre le plus nécessaire de tous leurs Ecrits après lequel il y a sujet d'espérer que les hérétiques n'auront plus la hardiesse de prendre aucun prétexte de ces corruptions des Jésuites, et de quelques autres auteurs particuliers, pour imposer à l'Eglise des opinions qu'elle abhorre.

Le lendemain, la Faculté s'estant assemblée pour travailler à la Censure de l'Apologie, M. le Doyen présenta une feuille ou écrit qu'il dit avoir receu de la main de M. le Chancelier, sans nom, sans signature, et qui ne parloit ny de l'Auteur de

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