APPENDICE AUX ÉCRITS DES CURÉS 103
devoit partir pour aller faire sa charge d'Aumônier auprès du Roy, pria M. Gauquelin le plus ancien des députez de la Fa- culté pour l'examen de l'Apologie, de rapporter à la Faculté, ce qu'il avoit dit à M. de Rhodez et au P. Annat, touchant l'audience qu'elle avoit accordée à l'Auteur de l'Apologie. Et sur ce que M. Gauquelin luy dit qu'il pourroit bien arriver que les Jésuites le desavoûeroient de la proposition qu'il avoit faite à la Faculté de leur part, il répondit qu'il avoit pour cela une lettre du P. Annat en bonne forme, et qu'il la gar- doit pour la monstrer s'ils le desavoûoient.
M. l'Evesque de Rliodez continuant toujours de poursuivre cette conférence, M. Gauquelin l'alla trouver pour luy dire qu'il confereroit le samedy d'après. Il rencontra avec luy le P. Annat\ qui ayant entendu cette réponse, luy demanda en quel lieu cette conférence se devoit faire ; il luy dit qu'il n'y en avoit pas de plus propre que la maison de la Faculté. Mais le P. Annat ayant fait difficulté d'accepter ce lieu, d'au- tant qu'il n'y avoit pas là assez de Casuistes, M. Gauquelin répondit qu'il n'avoit ordre que de faire quelques propositions à l'Auteur de l'Apologie, d'entendre ses réponses, de les écrire, de les luy faire signer, et mesme avant que de luy faire aucune proposition, de voir s'il estoit autorisé par son Supérieur, par un acte qu'on luy mit entre les mains, par lequel il parust qu'il avoit permission de venir deffendre le livre qu'il avoit fait, et qu'il se soûmettoit au jugement de la Faculté. Surquoy ils se séparèrent sans conclure s'ils confereroient le samedy suivant ou non.
Les Jésuites voyant que tous les efforts qu'ils avoient faits pour la deffense de l'Apologie estoient inutiles, allèrent trou- ver M. le Cardinal pour le conjurer de prendre la protection de leur Compagnie, en empeschant que ce livre ne fut cen- suré. Mais il leur répondit « Que le Roy par un surcroist de
I . Cette indication est rectifiée dans le huitième Ecrit : l'abbé Le Camus, servit d'intermédiaire entre Gauquelin et le Pcre Annat — et l'évêque de Rodez,
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