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APPENDICE AUX PROVINCIALES 71

à Ballard sindic de l'imprimerie les pièces que l'on luy a por- tées pour imprimer à la reserve de la cinquiesme Lettre es- cripte à un provincial par un de ses amis, dattée de Paris du vingtiesme mars mil six cens cinquante six qu'il a imprimée sur le manuscrit qui luy en fut apporté par ung nommé [Vitarty imprimeur qui a demeuré autresfois chez Sebastien Cramoisy, il y a quelques années. Et depuis \edii [Vitart], ainsy que luy repondant a appris, a gouverné les impressions que faisoient faire ceux du Port-Royal, ne sçaitoù demeure à présent ledit [Vitart], Croit qu'il fait les affaires de quelque grand seigneur vers le Louvre et l'a veu souvent aller à cheval par la ville. Mais que, lors que la neufiesme Lettre luy fut portée en manuscript pour imprimer par le nommé S* Gilles, il fut trouver ledit Ballard, luy monstra la pièce, lequel luy fit response qu'il falloit connoistre celuy qui luy avoit apporté, qu'il en parleroit à M*" le Chancelier et à Monsieur le Procu- reur gênerai, si bien qu'il imprima ladite lettre. Comme il a fait pareillement la onziesme, treize, quatorze, quinze, seize, dix- sept et dix-huitiesme qui luy furent toutes apportées par ledit S^ Gilles. A parlé plusieurs fois audict Ballard comme ledit Ballard a reconnu à luy respondant, et après que cha- cune desdites Lettres estoient imprimées, ledit S* Gilles en envoioit douze exemplaires audict Ballard. Ce que luy respon- dant scait parce qu'après l'impression de la dix-septiesme faite [?], S' Gilles fit un paquet de douze exemplaires sur lequel estoit escript « pour Monsieur Ballard » , qu'il envoia à luy respondant pour luy faire tenir, et lequel paquet le fils dudit respondant porta en la maison dudit Ballard ; dit de soy que ledit Saint Gilles est un grand homme, de poil chas- tin qui demeuroit à ce qu'il croit au Port Royal, et luy a parlé plusieurs fois dans la cour dudit lieu, alloit ledit Saint Gilles souvent en l'imprimerie de luy respondant pour raison des pièces qu'il luy faisoit imprimer ; ou envoioit souvent son

I. Le manuscrit donne: [Vital]. Sur le rôle de Vitart, cousin de Racine, cf. supra p. 60.

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