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CINQUIÈME ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 367

de Calvinistes et d'heretiques tous ceux qui ne sont pas de leurs sentimens, et les Calvinistes par une hardiesse pareille mettoient au rang des Jésuites tous les Catholiques sans distinction, de sorte que ces entreprises alloient à faire entendre qu'il n'y avoit point de milieu, et qu'il falloit nécessairement choi- sir l'une de ces extremitez, ou d'estre de la commu- nion de Genève, ou d'estre des sentimens de la So- ciété. Les choses estant en cet estât, nous ne pouvions plus différer de travailler à y mettre ordre sans expo- ser l'honneur de l'Eglise et le salut d'une infinité de personnes. Car il ne faut pas douter qu'il ne s'en perde beaucoup parmy les Catholiques dans la per- nicieuse conduite de ces Pères, s'imaginant que des Religieux soufferts dans l'Eglise n'ont que des sen- timens conformes à ceux de l'Eglise. Et il ne s'en perd pas moins parmy les hérétiques par la veuë de cette mesme moralle qui les confirme dans le schisme, et leur fait croire qu'ils doivent demeurer éloignez d'une Eglise, où l'on publie des opinions si éloignées de la pureté Evangelique.

Les Jésuites sont coupables de tous ces maux ; et il n'y a que deux moyens d'y remédier; la reforme de la Société, ou le décry de la Société. Pleust à Dieu qu'ils prissent la première voye ! Nous serions les premiers à rendre leur changement si connu que tout le monde en seroit édifié. Mais tant qu'ils s'obsti- neront à se rendre la honte et le scandale de l'Eglise, il ne reste que de rendre leur corruption si connue que personne ne s'y puisse méprendre ; afin que ce

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