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CINQUIÈME ÉCRIT DES CUBÉS DE PARIS. — INTRODUCTION 353

tence, et pour exempter les libertins des Jeusnes que VEglise ordonne, il leur fournit des moyens si honteux et si deshonnestes que la pudeur ne nous permet pas de les rapporter ; et quils ne peuvent estre oiiys sans horreur, des oreilles chastes. Il approuve la calomnie la plus noire, et qui impose de faux crimes à des in- nocens. Il ouvre la porte aux homicides pour des offences pré- tendues contre Vhonneur immaginaire du monde : il veut mesme qu'il soit permis en ces cas, de tuer un homme qui s^enfuit : Et quelques règles que le Fils de Dieu nous ait prescrites sur ce sujet dans son Evangile, il soustient que c'est la lumière naturelle de nostre raison, qui doit disposer de la vie des hommes, et ose bien l'élever sur un tribunal en mesme rang, et avec le mesme pouvoir que celuy des Roys et des Princes souverains... »

Le 1 1 juin, les curés de Paris décidèrent d'exprimer leur reconnaissance et leur joie dans une Lettre adressée à cet évê- que d'Orléans. Le catalogue de Fouillou attribue, d'après Pe- rier, la rédaction de cette censure à Arnauld et à Nicole.

Les 3®, 4® et 5^ Écrits des Curés de Paris ne semblent pas avoir été dressés par le même auteur. — Pour le S*', Fouillou note : « Arnauld selon Perier, Pascal, » Goujet, en 1783, l'at- tribue à Nicole ; le Supplément au Nécrologe de Le Fèvre de Saint Marc, 1735, à Arnauld, Nicole et Pascal. Les éditeurs d'Arnauld, en 1779, estiment que l'indication donnée par Perier et confirmée par « les meilleurs catalogues » est la véritable. — Le l^^ est attribué à Nicole par Fouillou, Cer- veau et Goujet ; quelques autres le donnent à Arnauld. — Aucune note du manuscrit des Pensées ne peut être rap- prochée de ces deux Écrits. Il paraît donc certain que Pascal n'est pas l'auteur de ces longues dissertations.

Hermant, qui ne donne pas d'indication sur les troisième et quatrième écrits, parle du cinquième « dressé par M ***, plus fort et mieux travaillé que les précédents ». Fouillou, d'après Perier, l'attribue à Pascal, et ajoute : « Cet ouvrage, qui est de M. Pascal estoit à son jugement le plus bel écrit qu'il eut fait, on le sait de Mad"*' Perier sa nièce ». Goujet en 1783, et le 2"^ série. IV 33

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