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��INTRODUCTION

Madame Perier a conté ÇVie de Biaise Pascal, vide supra T. I, p. 8i) comment Pascal, en proie au mal de dents, s'était remis inopinément aux mathématiques et avait résolu en quelques jours de nombreux problèmes touchant la courbe appelée cycloïde ou roulette. Pascal fit part de ses découvertes à une personne, qui, d'après le récit de Marguerite Perier, serait le duc de Rouannez. Celui-ci lui dit « que dans le dessein où il estoit de combattre les athées, il f'alloit leur monstrer qu'il en sçavoit plus qu'eux tous en ce qui regarde la géomé- trie et ce qui est sujet à démonstration ; et sur cela il luy

conseilla de consigner 60 pistoles et de faire une espèce de défi à tous les mathématiciens habiles qu'il connoissoit et de proposer le prix pour celuy qui trouveroit la solution du pro- blème » ( Vie de M. Pascal, par Marguerite Perier, vide supra T. I, p. i35). Un récit presque identique nous est donné par une note anonyme * qui se trouve dans le premier recueil manuscrit du Père Guerrier, p. 187 (copie avec quelques variantes à la Bibliothèque Nationale, ms. fonds français 209/15 f° 278). « Dans le plus fort de ses douleurs — dit cette note — au milieu des ténèbres de la nuit, par la seule force de son imagination, il trouva le principe de la solution de ces Pro- blèmes que personne n'avoit pu découvrir. Mais il n'en escri- vit rien et ne fit aucun cas de ceste découverte, la regardant comme vaine et inutile et ne voulant pas interrompre ce

I. Mémoire pour la vie de M. Pascal. La note débute en ces termes : « L'endroit de la vie de M. Pascal 011 il est question de la Roulette est tellement abrégé qu'on ne peut former une juste idée de ce dont il s'agit. Cependant, c'est une des circonstances qui peut le mieux faire juger de la force de son esprit pour la géométrie et qui luy a donné le plus de réputation pour ces matières».

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