Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/300

Cette page n’a pas encore été corrigée

286 ŒUVRES

Royaume, en leur envoyant le Livre 'de S. Charles, imprimé l'année dernière par leur ordre avec cette Lettre, où pour combattre ces meschantes maxi- mes, ils commencèrent par celle de la probabilité, qui est le fondement de toutes. Voicy leurs termes : Il y a long temps que nous gémissons, avec raison, de voir nos Diocèses pour ce point, non-seulement au mesme estât que la Province de S. Charles, mais dans un qui est beaucoup plus déplorable. Car si nos Confesseurs sont plus esclairez que les siens, il y a grand danger qu'ils ne s'engagent dans ^de certaines opinions modernes, qui ont tellement altéré la moralle Chrestienne et les maximes de l'Evangile, qu'une pro- fonde ignorance seroit beaucoup plus souhaitable qu'une telle science, qui apprend à tenir toutes choses problé- matiques, et à chercher des moyens, non pas pour exterminer les mauvaises ^habitudes des hommes, mais pour les justifier et pour leur donner l'invention de les satisfaire en conscience.

Ils viennent ensuite aux accommodemens ^qu'ils ont establis sur ce principe de la probabilité. Car, disent-ils, au lieu que J .-C . nous ^donne ses préceptes et nous laisse ses exemples, afin que ceux qui croyent en luy y obeyssent et y accommodent leur vie ; Le des- sein de ces Auteurs paroist estre d'accommoder les

��1. P. [des instructions de]; B. [de l'Instruction des Prestres par].

2. P. de, manque.

3. P. [maximes]. — Le texte de la Lettre donne habitudes, cf. supra p. 260.

4. P. qu' [on a].

5. P. [laisse]... et nous [donne].

�� �