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FACTUM POUR LES CURÉS DE PARIS 281

RATiONABiLi, OU sup Vauthorité de quelques Auteurs graves, ou mesme d'un seul ; Ou si elle a pour fin un objet honneste\ Et on verra ce qu'ils appellent un objet honneste par ces exemples qu'ils en donnent. // est permis, disent-ils, de tuer celuy qui nous fait quelque injure ; pourveu qu'on nait en cela pour objet que le désir d'acquérir l'estime des hommes, ad captan-

DAM HOMINUM ^STIMATIONEM. On pCUt ullcr UU UcU aS-

signé pour se battre en duel; pourveu que ce soit dans le dessein de ne pas passer pour une poulie, mais de passer pour un homme de cœur, vm et non gallina^. On peut donner de l'argent pour un Bénéfice ; pourveu qu'on n'ait d'autre intention que t'avantage temporel qui nous en revient, et non pas d'égaler une chose tem- porelle à une chose spirituelle. Une Femme peut se parer quelque mal ^quil en arrive ; pourveu qu'elle ne le fasse que par r inclination naturelle qu'elle a à la va- nité, OB NATURALEM FASTUS INCLINATIONEM. Ou pCUt

boire et manger tout son saoul sans nécessité; pour- veu que ce soit pour la seule volupté et sans nuire à sa santé, par ce que l'appétit naturel peut jouyr sans aucun péché, des actions qui luy sont propres, licite

POTEST APPETITUS NATURALIS SUIS AGTIBUS FRUI.

On void en ce peu de mots l'esprit de ces Casuis- tes, et comme en destruisant les règles de la pieté, ils font succéder aux préceptes de l'Escriture qui

1. Cf. la cinquième Provinciale, supra T. IV, p, 3io.

2. Cf. la septième Provinciale, supra T. V, p, 96 et p, 90.

3. P. [quq.

4. Décisions des Casuistes, cf. la sixième Provinciale, supra T. V, p. 89 sq. et la neuvième, ibid. p. 208 sq. et p. 208.

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