FAGTUM POUR LES CURÉS DE PARIS. — INTRODUCTION 269
ruvias, da Val... Et beaucoup d'autres rapportez par Diana part. 5. tract. 4- resol. g. sont de ce sentiment. Vous médirez que vous avez déjà combalu cette cruelle Morale de ces san- guinaires Théologiens, et de mesmeque les grands excez n'ex- cusent pas les fautes, qui ne sont pas grandes : ainsi les em- portements de ces Théologiens ne justifient pas la doctrine de Dicaslillus, qui permet de calomnier pour sauver son hon- neur, lors qu'il est injustement attaqué. C'est pourquoy je vous allègue d'autres sçavants Théologiens qui sont du corps de Sorbonne, et des ordres Religieux qui ont écrit avant que les Jésuites fussent au monde, de qui DicastlUus a pris la doc- trine que vous combattez. Major in 4- dist. i5. quœst. i6. Soto... Silvester... elNavarra... authorisent et mettent à cou- vert Dicaslillus : lors qu'ils enseignent qu'un homme qu'on calomnie peut diffamer son calomniateur en découvrant un crime secret. Car quoy que Dicaslillus dise que, s'il impute faussement un crime à ce calomniateur, ce ne sera pas un péché contre la Justice, mais un simple mensonge (de quoy ces quatre Théologiens rapportez par Emmanuel Sa §4- du mot infamare ne parlent pas) cela n'empesche pas qu'ils ne soient d'accord avec Dicaslillus, et qu'ils ne tiennent qu'on peut oster la réputation d'un calomniateur, sans commettre aucune injustice. Outre ces Théologiens Diana partie 6. traitté 6. resol. i6. allègue Bariole, Farinacius, Felinus, Sotus, Peregri- nus, Pitigranus, S'ajrus, et plusieurs autres Théologiens et Ga- nonistes qui enseignent qu'un homme à qui on reproche une chose injustement, peut soustenir à celuy qui fait ce repro- che, qu'il en a menty, et qu'il est un impudent calomnia- teur, quoy que le crime ait esté commis. Que dittes-vous contre tous ces Autheurs, Monsieur le Secrétaire? avez-vous pris la peine de parcourir l'abrégé de Diana sur cette ma- tière, lors que vous attaquez tous les Jésuites, en la personne de Dicaslillus ? Si vous aviez envie de décrier cette opinion, vous deviez nous prouver par de bonnes raisons, qu'un homme de probité et prudent est obligé par les Loix de la Charité, et de la Justice, de perdre sa réputation pour con-
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