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manqué de loisir pour faire cet examen avec toute la dili- gence et l'exactitude que demandoit l'importance du sujet, nous avons creu que nous ne pouvions pour le présent appor- ter un meilleur remède à un desordre si déplorable, que de faire imprimer, aux dépens du Clergé, les Instructions dres- sées par saint Charles Borromée Cardinal et iVrchevesque de Milan, pour apprendre à ses Confesseurs de quelle façon ils se doivent conduire en l'administration du sacrement de pé- nitence ; et de les envoïer à tous Messeigneurs les Evesques du royaume [p. 28y sq.^. C'est de quoy nous nous acquittons, et nous ne doutons point que vous ne nous sçachiez gré d'avoir mis entre vos mains des enseignemens si saints et si néces- saires en nostre temps, que l'on peut bien nommer la lie et la fin des siècles [p. 280]. Quand ils seront publiez par vostre autorité dans vos diocèses, ils auront toute la force et toute la bénédiction qui leur est nécessaire, afin d'estre utiles et aux médecins et aux malades. Nous vous conjurons de l'employer en cette occasion, afin d'arrester le cours des péchez qui atti- rent la colère de Dieu sur la France, et rétablir dans l'esprit des fidèles les maximes sacrées de l'Evangile, qui ont depuis peu de temps receu une si grande altération.
IL — L'APOLOGIE POUR LES CASUISTES
Les curés estimèrent que cette solution n'était pas satisfai- sante et résolurent, dans leur synode du 9 avril, de continuer à demander, partout où ils pourraient le faire, la condamna- tion des maximes des casuistes. Le 4 j^in, ils décidèrent encore d'adresser une requête aux Grands-vicaires, mais ils ne semblent pas avoir persévéré dans ce dessein, et cette affaire paraissait apaisée quand parut tout-à-coup, vers le mi- lieu de décembre, un livre intitulé : Apologie pour les Casuis- tes.... Ne pouvant reproduire tous les passages auxquels les curés renvoient par de courtes allusions, nous nous bornons à donner quelques extraits de cet ouvrage, afin d'en mon- trer le ton et la méthode.
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