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252 OEUVRES

ne veut pas la solution simplement analytique, mais qu'il veut aussy une construction gentille et facile, laquelle je n'ay pas pour à cette heure le loisir de la chercher.

Pour ce qui est de l'autre [problème] de cinq lignes don- nées^, je ne sçay pas qui luy a dit que je l'estime facile. Je ne croi pas de vous avoir écrit une telle chose, puis que je m'aperceus alors qu'on pouvoit venir difficilement à l'équation et qu'après qu'on l'auroit trouvée, la construc- tion en seroit beaucoup embrouillée. Vous me ferez la faveur de le dire à M. Pascal et je songeray à cela quand j'auray plus de loisir.

Je viens au Problème de minimis avec lequel le dit Monsieur dit qu'il a résolu plusieurs autres Problèmes. C'est ce que je croi facilement, parce que ma méthode s'estend aux mesmes et m'apprend que le plus souvent en ces Problèmes le point du minime est centre du cercle ou delà sphère qui satisfait à ce qu'on propose. Je dis le plus souvent, parce que je n'ay pas le loisir de les exami- ner tous et je suis certain qu'en celuy-cy^, dont M. Pascal ne parle point, bien qu'il soit local ad ciixulum, le point du minime n'est pas le centre du cercle :

Estant donnez quelconque nombre de points en une

hgne droite, comme A, C, D, j[ E, F, G, B, trouver un autre

comme I, duquel menant les

lignes lA, IC, ID, lE, IF, IG, Â C D E F G B IB, l'assemblage des quarrez des

dites lignes ait au triangle AIB la raison minime de toutes les possibles.

���1 . Le deuxième problème proposé en septembre ou octobre (voir supra p. 287 sq.).

2. Cf., sur ce problème, la lettre de Sluse à Huygens en date du 3i juillet 1657 (OEuvres de Huygens, T. II, p. 43).

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