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fait un petit griffonnement d'analyse, je reconnus que le problème estoit plan, et que la resolution n'en estoit pas difficile, mais que la construction en seroit un peu lon- gue et embrouillée. Ainsi, pour ne pas estre obligé d'escrire beaucoup, j'ay choisi un cas seulement entre plu- sieurs qui sont dans le problème; et pour trouver une construction plus brève, je Fay appliqué aux nombres, comme vous verrez dans le papier qui est dans cette let- tre. Par là toutes les personnes intelligentes verront aisé- ment que j'ay la construction universelle. Je vous Ten- verray si vous la desirez, bien que ma paresse s'y oppose. J'estime pourtant que M. Pascal sera satisfait.
Pour ce qui est de l'autre, je m'apperceus d'abord qu'il prenoit son origine de cinq plans qui touchent un ou deux cônes opposez. La resolution en est longue, mais pourtant je ne la croy pas si difficile. Quoy qu'il en soit, l'embarras continuel des affaires qui se sont présentées et multipliées au triple depuis que vous n'avez esté icy ne me donne pas le temps d'y penser pour le présent.
Je souhaiterois bien que vous me fissiez la faveur de me marquer les livres qui ont esté imprimez sur cette matière, ou sur autre de philosophie, qui soient de quel- que considération. Nous avons ici des Exercitationes ma- thematicœ^ de M. François Schooten, professeur à Leyde : je croy qu'on les aura vues à Paris.
Je viens à ce que vous me dites de M. Descartes; je l'estime un grand homme : c'est pourquoy je voudrois sçavoir particulièrement ce qu'on luy oppose. Je ne pre- tens pas le faire passer pour irrépréhensible, mesme
t. Francisci Schooten Exercitalionum mathemaiicarum Ubri quinque, Liège, 1657. C'est dans ce recueil que se trouve le traité De ratioci- niis in ludo alèse de Huygens dont le contenu intéressait directement Pascal (cf. supra, T. V, p. 417)-
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