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DIX-HUITIÈME PROVINCIALE. — INTRODUCTION 11

représentée devant le S* reliquaire dans une posture respec- tueuse, mais si naturelle, mais qui luy ressemble si iort qu'il ne se peut mieux*.

Voici, Monsieur, un grand régale pour vous, puisque c'est d'une 17^ qiii n'est encore connue de personne du monde; on atlendoit l'Assemblée du Clergé à finir: mais je pense qu'on attendroit trop longtemps. Ne la faites voir qu'à peu de gens bien assurez, et ne vous en dessaisissez point; car il n'y en a encore que dix mille de tirées, six mille de la petite et quatre mille de l'autre, et il nous en faut encore beaucoup, parce qu'on rompra les formes. Aucun de nos amis ne s'y attend, et il y pourroit avoir quelque changement.

Je ne puis vous écrire de petites lettres. Adieu. Tout à vous de tout mon cœur.

A Paris, 9. mars 1657.

C'est la réponse à votre dernière qui est du 27. février. La lettre latine dont vous demandés six exemplaires, fait icy un horrible bruit et renverse presque toutes nos imprimeries. On n'en trouve point pour de l'argent, et celuy que vous connoissez de la rue S* Jacques, qui l'a faite impritner et qui l'a seul, la vend 20 sols pièce ■^. J'oubliay à vous en envoyer lundy par le messager; je ne l'oublieray pas, Dieu aidant, lundy.

Pour le dernier sermon du P. de Lingendesà Saint-Merry sur les miracles, je croyois vous avoir mandé qu'il n'avoit rien dit contre, mais, comme on s'y attendoit, il s'y trouva des Colporteurs, qui, devant et après le sermon, crioient aux trois portes, à pleine teste la sentence du premier miracle et disoient: « Voicy les grands et nouveaux miracles arrivés à P. R. recommandés par le P. Lingendes, prédicateur. »...

Les miracles de guerisons continuent. Avant hier j'en écrivis un d'une femme malade d'ulcères aux jambes pendant

1. Cf. une autre lettre du même, supra T. VI, p. 3o8.

2. Il s'agit de la lettre du Père Fronteau au pape Alexandre VIL

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