Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/178

Cette page n’a pas encore été corrigée

164 ŒUVRES

��ment, pour éviter beaucoup de désordres que causent ces emprunts.

��Des Malades et de leurs besoins corporels.

1 . Il faut avoir un très grand soin de celles qui tom- bent malades, les faisant servir nettement et exactement aux heures précises ; les faire voir au Médecin si la mala- die le mérite, et faire ponctuellement tout ce qu'il ordon- nera pour le soulagement de leur mal.

2. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour estre toujours présentes quand le Médecin les vient visiter, et il est bon de luy parler toujours avant qu'il visite les mala- des ; pour luy rendre conte de la maladie et de la manière dont elles se comportent dans la prise des remèdes et de la nourriture, et les prier de dire peu de chose devant elles de peur de les attrister ou de leur donner lieu de s'attendrir sur leur mal. Après que le Médecin les a visi- tées. Ton apprendra de luy ce que l'on doit faire pour leur soulagement.

3. On les accoustume à ne point faire de façons pour la prise des remèdes les plus fascheux. Nous y sommes tou- jours présentes, afin de leur dire quelque parole de Dieu pour les encourager et leur faire offrir leur mal à Dieu.

II. On les exhorte à ne trouver jamais à redire aux or- donnances du Médecin, parce qu'il tient à leur égard la place de Dieu dans leur maladie. C'est pourquoy elles luy doivent obeïr comme à Dieu mesme, en abandonnant leur vie, leur santé ou leur maladie à l'ordre de la providence divine qui se sert pour nostre bien du bon ou du mauvais

I. P. [petits].

�� �