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148 OEUVRES

��De la Confession.

1 . Nous parlons le plus souvent que nous pouvons aux Enfans, tant dans le gênerai que dans le particulier, de l'extrême importance de faire de bonnes confessions qui soyent sincères et sans déguisement, parce que les Enfans sont fort sujettes à en faire de mauvaises ne disant pas toutes leurs fautes, ou* en les déguisant si fort qu'on ne comprend pas leur estât.

2. C'est pourquoy on les exhortera de demander à Dieu un esprit vrayment contrit et humilié, qui leur fasse avouer leurs fautes humblement, estant bien-aises de re- cevoir ^de la confusion et d'estre traitées comme elles le méritent.

3. Leur dire souvent qu'elles doivent dire les fautes qui les humilient le plus, et les circonstances qui les rendent plus grandes, sans avoir égard à leur répugnance. C'est pourquoy il est bon de leur représenter souvent l'horri- ble estât où se trouve une ame à l'heure de la mort lors qu'elle se voit séparée de Dieu et dans une confusion éter- nelle, pour en avoir voulu éviter une petite et passagère qui ne dure qu'un moment ; que la confusion qu'elles recevront alors sera veuë de tout le monde, et que celle qu'elles croyënt recevoir dans la Confession n'est qu'à l'égard d'une personne, et dans le secret et pour un peu de tems.

4. Quand on les verra un peu plus fortes et plus cou- rageuses, on les exhortera de ne rien épargner pour re-

��1. P. en, manque.

2. V. de, manque.

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