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ŒUVRES

VI. IMPOSTURE… Advertissement aux Jansenistes. — Au reste, il n’appartient qu’aux Jansenistes d’apprendre aux calomniateurs comme vous, à se rendre habiles en leur art, non par de simples decisions, mais par de grosses pensions. Que si vous vivez de cet infame mestier, je ne vous oblige pas à leur rendre ce qu’ils vous donnent : mais vous estes obligé de reparer le scandale que vous donnez aux fideles, et l’honneur que vous taschez de ravir aux Jesuites, par des impostures pleines d’injustice, dont vous verrez bien-tost la suite à vostre confusion [p. 209].

VII. IMPOSTURE… Response. — Il faut pardonner à cet Ecrivain, si le mot de Mohatra luy paroist nouveau… Son excuse est son ignorance : il n’y a pas long-temps qu’il faisoit des Romans, à ce que l’on dit, faut-il s’étonner s’il n’a pas eu le loisir de lire les livres, qui parlent des contracts et des usures ? [p. 209 sq.]

VIII. IMPOSTURE… Response. — C’est pourquoy je ne m’étonne pas si l’on croit dans le monde que l’Autheur de ces Lettres a passé toute sa vie à faire des Romans… [p. 209 sq.].

IX. IMPOSTURE. — Que les Jesuites excusent ceux qui cherchent les occasions de pecher de propos deliberé, parce que le celebre Casuiste Basile Ponce, qui n’est pas Jesuite, enseigne qu’on peut rechercher une occasion de pecher directement, et pour elle-mesme, primò et per se, quand le bien spirituel ou temporel de nous ou de nostre prochain nous y porte : et que le P. Bauny Jesuite le cite, et approuve son sentiment dans le Traitté de la Penitence, q. 4. P. 94. Lettre 5. p. 5.

Response… Jugez par là de la malice et de l’ignorance de son accusateur ; de son ignorance, s’il ne sçait pas le merite de Basile Ponce, qui est sans contredit un des plus judicieux et des plus sçavans Casuistes : de sa malice, si le sçachant il le veut faire passer dans l’esprit des simples pour autheur d’une doctrine pernicieuse : de l’un et de l’autre tout ensemble, puisqu’il querelle le P. Bauny sur une opinion qui n’est point rejettée dans l’Echole, bien qu’elle ne soit pas suivie de tout le monde, et qu’au lieu de le combattre par de