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ŒUVRES


du Clergé, le 24 novembre, avec une Remonstrance des Curez de Paris à l'Assemblée generale du Clergé, en lay presentant la suite de l'Extrait de plusieurs mauvaises propositions des nouveaux Casuistes. Toutes ces pièces furent publiées presque aussitôt. L'assemblée du Clergé semblait disposée à intervenir ; le 17 novembre, elle priait le Chancelier de s'opposer à la publication en français d'Escobar et de quelques Casuistes.

Les Jésuites, d'autre part, continuaient à multiplier les Réponses aux Provinciales. Alors parurent la Seconde Partie des Impostures... du Père Nouet, publiée en deux recueils (20e à 27e ; 28e et 29e ); — la Response à la Quatorzième Lettre des Jansenistes, du Père Nouet¹, 8 p. in-4o ; — la Response generale à l'Auteur des Lettres qui se publient depuis quelque temps contre la Doctrine des Jesuites, par le Prieur de Sainte-Foy², Prestre Theologien, à Lyon, chez Guillaume Barbier, 1656, 64 p. in-4o, pièce curieuse par son étrange ton provincial³.

L'auteur suppliait Pascal de demander pardon ; il invoquait quelques arguments qui ont pu le toucher, s'il a eu connaisance de cette pièce : (p. 61) « ...Quittez donc, quittez la plume que vous avez prise en main, comme d'injustes armes contre quantité de personnes, qui jamais ne vous firent de mal, si ce n'est celuy que fait un Medecin à un malade qui commence à perdre la veüe ou qui a dé-ja la cataracte toute

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1. Nicole réplique à cette réponse et à l'Apologie des Casuistes dans ses : « Notes sur la XIVe Lettre, ou Dissertation théologique sur l'homicide; où l'on pose quelques principes nécessaires pour mieux comprendre cette doctrine sur l'homicide. »

2. Ce pseudonyme paraît souvent dans les publications de cette époque. On a pensé qu'il avait été pris par le Père Annat; des annotations manuscrites de Le Paige, écrites au XVIIe siècle, disent qu'il couvre le nom du Père Morel. La plupart des écrits signés du Prieur de Sainte-Foy ont été imprimés à Paris. Sont-ils tous de la même main ?

3. On peut y relever cette phrase intéressante: « ...mon imprimeur de qui je diray en passant, que dans l'intention que j'avois d'observer exactement l'ancienne Ortographe, et luy de la suivre, il a été contraint d'abandonner beaucoup de choses à ses compositeurs, à qui la nouvelle plaisoit davantage ».