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la relique, estant sous un beau dais, et l’a placée en lieu eminent de l’autel, sur un petit pied d’estal fait par les petits doigts de nos sœurs ; il a chanté la grande messe de la Ste Couronne de Nostre Seigneur. A la fin il a donné la benediction à haute voix avec Adjutorium nostrum in nomine Domini, etc. à l’episcopale ; et après l’Evangile, il s’est assis dans un fauteuil d’où il a donné à baiser la Ste Relique à tous les Ecclesiastiques et autres personnes plus considerables ; pendant que nos sœurs chantoient le Te Deum et sonnoient leurs cloches, un autre Ecclesiastique l’a donnée à baiser à tout le peuple qui estoit en foule. Tout s’est passé admirablement, et je croy que vous en auriez eu une consolation eternelle si vous y aviez assisté. Quant à moy, je vous avoue que cela m’a attendri le cœur et les yeux jusqu’aux soupirs et aux larmes. Un mercier, à la porte, vendoit cette sentence, qui y a bien fait ses affaires.
« Vous jugerez bien qu’il a fallu necessairement le faire imprimer par Targa qui a le privilege de toutes ces sortes de pieces. J’en ay donné un cent au Mirre 1 et, si on imprime une Relation avec l’Information, etc., ce ne sera point d’autre que luy. Mais je ne sçay si on le fera. Vous nous obligerez d’en mander vostre avis. Je repons par article à vostre derniere du 16 ; j’ay esté ravy d’apprendre que j’ay encore part en l’honneur du souvenir et des bonnes graces de M. le P. de Gondy. Je luy envoyé trois de ces sentences afin qu’il les ait plus tost que si je les donnois au P. Esprit, car je ne sors pas aujourd’huy. J’ay envoyé à Joigny la lettre de la religieuse que j’ai receuë de vous ; la 14. est sous la presse. Elle consolera les bons Peres qui jettent feu et flamme et qui jouënt de leur reste pour perdre les amis. L’affaire des Curez les incommode fort, et ils s’en prennent, comme de tout ce qui se fait de bon contre eux, à Port-Royal. Les Curez de Paris pensent à faire un second avis et de nouveaux extraits
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1. Jean Le Mire, libraire, rue Saint-Jacques, « au chef S. Jean, au-dessus de S. Benoist ».
