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376 ŒUVRES

dit qu’elle n’est pas conforme à celle de S. Thomas, puisque luy-mesme l’avoüe au lieu cité dans ma Lettre ¹ t. 3. d. 5. p. 1519 ² : Il n’y a point, dit-il, proprement et veritablement de simonie, sinon à prendre un bien temporel comme le prix d’un spirituel: mais quand on le prend comme un motif qui porte à donner le spirituel, ou comme en reconnoissance de ce qu’on l’a donné, ce n’est point simonie, au moins en conscience. Et un peu aprés. Il faut dire la mesme chose, encore qu’on regarde le temporel comme sa fin principale, et qu’on le prefere mesme au spirituel, quoy que S. Thomas et d’autres semblent dire le contraire, en ce qu’ils assurent, que c’est absolument simonie de donner un bien spirituel pour un temporel, lorsque le temporel en est la fin.

Voila, mes Peres, vostre doctrine de la simonie enseignée par vos meilleurs Autheurs, qui se suivent en cela bien exactement. Il ne me reste donc qu’à respondre à vos impostures. Vous n’avez rien dit sur l’opinion de Valentia ; et ainsi sa doctrine subsiste aprés vostre response. Mais vous vous arrestez sur celle de Tannerus ³, et vous dites qu’il a seulement decidé, que ce n’estoit pas une simonie de droit divin ; et vous voulez faire croire que j’ay supprimé de ce passage ces paroles, de droit divin.

⁴ Vous n’estes pas raisonnables, mes Peres: car ces

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1. Cf. la sixième Provinciale supra p. 40 ; et ce texte de Tanner, p. 23 sq.

2. W. ne donne pas la référence.

3. Cf. le texte de Nouet, supra p. 348 sq.

4. B [sur quoy] vous n’estes, — La note III de Nicole donne