Page:Œuvres de Blaise Pascal, V.djvu/265

Cette page n’a pas encore été corrigée

249

DIXIEME LETTRE,

1 ESCRITTE A UN PROVINCIAL

PAR UN DE SES AMIS.

De Paris ce 2. Aoust 1656.

MONSIEUR,

Ce n’est pas encore icy la Politique de la Societé; mais c’en est un des plus grands principes. Vous y verrez les adoucissemens de la Confession, qui sont assurément le meilleur moyen que ces Peres ayent trouvé pour attirer tout le monde, et ne rebuter personne 2. Il falloit sçavoir cela, avant que de passer outre. Et c’est pourquoy le Pere trouva à propos de m’en instruire en cette sorte.

Vous avez veü, me dit-il, par tout ce que je vous ay dit jusques icy, avec quel succez nos Peres ont travaillé à découvrir par leur lumiere qu’il y a un

______________________________________________________________

1. B. Escritte.... amis, manque. — Sous-titre des éditions postérieures à celle de 1699 : « Adoucissemens que les Jesuites ont aportez au Sacrement de Penitence par leurs maximes touchant la Confession, la Satisfaction, l’Absolution, les occasions prochaines de pecher, la Contrition et l’amour de Dieu. »

2. Cf. Pensées, fr. 956, T. III, p. 351 : « Le monde veut naturellement une religion, mais douce. »