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238 ŒUVRES

Compagnie de Jesus . Paris, 1644, 2 parties en I vol. in-8°.

p. 211 : [Réponse à la] Proposition XXXIV [de la Théologie Morale].

... Si l’absolution doit estre refusée à ceux que l’esperance d’estre absous a portez à pecher avec plus de facilité, l’usage de la confession devra-t-il pas estre interdit à la pluspart du monde? et il n’y aura plus d’autre remede pour les pecheurs qu’une branche d’arbre, et une corde [p. 260].


[PINTHEREAU.] — Les Impostures et les Ignorances du Libelle intitulé, la Theologie Morale des Jesuites, par l’abbé de Boisic . 1644, 2 parties en I vol. in-8°.

2e partie, p.50 1. Les Jesuites enseignent tous d’un commun consentement, comme une Doctrine fort Catholique, qui approche bien prés de la foy, et qui est grandement conforme au Concile de Trente ; que l’attrition toute seule, et mesme conceuë par le seul motif des peines d’Enfer, laquelle exclut la volonté d’offenser, est une suffisante disposition au Sacrement de Penitence. Quand à l’opinion contraire; ils ne la condamnent pas tout à fait d’heresie ; mais la taxent d’erreur et de temerité: et si je ne me trompe, la Sorbone usa de la mesme censure, l’an 1638. contre le livre du P. Claude Sequenot [sic] qui avoit avancé cette opinion, comme a fait du depuis Jansenius, lequel à l’exemple de Luther blasme l’acte d’attrition, et l’accuse d’estre vicieux. De l’opinion que vous [Arnauld] reprenez aux Jesuites, sont tous les autheurs non suspects d’heresie, qui ont imprimé depuis le Concile de Trente, je n’en exempte qu’un ou deux. Les plus anciens pour la pluspart sont de ce sentiment; et S. Thomas en cent endroits de ses œuvres, Scotus.... Enfin l’institution du Sacrement ayant esté faite par la sagesse mesme, elle n’a pas dû choisir une disposition comme necessaire qui luy ostast le

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1. Le texte cité par Pascal se trouve déjà reproduit dans les Réflexions sur un Décret de l’Inquisition d’Arnauld, 1650. — François Pinthereau, jésuite français (1605-1664), professeur et recteur de divers collèges.