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re ipsa, seu effectu an fiat, nec ne, tam dubium speculativum, quam practicum suflicit ad rem ipsam in periculo constituendam]. Videtur autem profecto charitas obligare hominem ne sit adeo negligens suæ salutis æternæ, ut eam anto periculo exponat. Ergo obligat illum ad faciendum quod in se est, et conandum ad habendam Contritionem. Suarez qu. 90. art. 4. disp. 15. sect. 4. num. 17. Quæ sententia mihi semper [valde] probabilis visa est, nunc etiam videtur. Ibid.1 [p. 264 sq.].

p.66. .... Si M. Habert n’entend par son Attrition, que la seule crainte de l’Enfer.... qu’il s’en contente si bon luy semble, mais qu’il n’oblige point les autres à s’en contenter. Car cette revelation particuliere qu’il feint, n’empescheroit pas qu’on ne deust craindre cette revelation publique et certaine du Fils de Dieu dans son Evangile : Que celuy qui ne l’aime point, ne garde point ses cowmandemens [Joan. c. 14. V. 24.]. Et celle du Docteur des Nations, qui prononce anatheme contre ceux qui n’aiment point Jesus-Christ [1 Cor. c. 16. V. 22.]. Et celle du cher Disciple du Sauveur : Que celuy qui n’aime point demeure dans la mort [Ep. I. Joan. c. 3. v. 14.]... [p. 274].


ARNAULD. — Lettre à un duc et pair .


p. 44. ....ils vouloient au contraire, qu’on tinst pour bonne et innocente la doctrine de leurs Casuistes qui enseignent : Que l’on ne doit refuser ny mesme differer l’absolution à des personnes, qui sont dans les habitudes de crimes contre la loy de Dieu, de la nature et de l’Eglise, encore que l’on n’y voye aucune esperance d’un futur amendement. .... Et je rends graces à Dieu de ce qu’ils reconnoissent la fausseté de cette maxime pernicieuse du P. Bauny : Qu’il est faux, qu’on doive refuser l’absolution à un homme qui retombe souvent dans les mesmes pechez

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1. Cette citation se trouve encore dans la Response à la Remontrance que le P. Yves Capucin a addressée à la Reyne Regente sur le sujet du livre de la Frequente Communion, d’Antoine Le Maître, 1644.